(1/3) Les yeux fermés, nous évoquons des souvenirs de la rue. La rue, c'est la fête, la route vers le parc, mais la rue est aussi dangereuse. Avec une résidente, nous allons nous promener dans la rue. Nos pieds traversent des pavés manquants, des canettes vides et des panneaux de signalisation au milieu du sentier. Nous pensons à l'avenir de la rue, aux piscines de rue, aux endroits calmes et à une piste cyclable.
Le bâton du guide aveugle roule et elle découvre les textures de la rue. Le vent est différent dans certaines rues, parfois plus fort lorsque l'espace entre les bâtiments est grand, moins venté dans les rues hautes et étroites. Elle me tient fermement le bras parce que la rue est dangereuse. Comme une course d'obstacles. Elle s'arrête parce qu'il y a quelque chose de coincé sous sa chaussure. C'est un clou planté dans la semelle en caoutchouc. Elle s'assied sur une chaise sur la terrasse pour se défouler. Plus loin, il manque un pavé ; autour du trou, il y a beaucoup de sable. Ça lui rappelle la plage.
OpenStreets21 est un projet de collaboration dans six rues d'été entre Kanal, Filter Café Filtré Atelier, Ultima Vez, KVS, Cultureghem, Kaaitheater et Bruxelles 2030.
Cet été, le studio imaginatif s'installe dans 5 rues. Si les rues d'été montrent la ville de demain, à quoi ressemblent-elles ? Comment dégager littéralement la voie pour plus de rencontres, de verdure, de jeux, de cyclisme, de marche, etc. Pour chaque rue, deux concepteurs dialogueront avec le quartier. Ensemble, ils vont réfléchir, dessiner et visualiser un plaidoyer constructif pour une ville à l'échelle humaine.