Début septembre, la coalition francophone (MR, PS et Les Engagés) du futur gouvernement bruxellois a annoncé vouloir reporter de deux ans la prochaine phase de la Zone à Faibles Émissions (LEZ). Cette mesure, qui vise à limiter la circulation des véhicules les plus polluants, est pourtant essentielle pour améliorer la qualité de l’air dans la capitale.
En vigueur depuis 2018, la LEZ interdit progressivement les véhicules polluants, avec pour objectif la fin des voitures diesel d’ici 2030 et des essences d’ici 2035. Bruxelles reste l’une des villes les plus touchées d’Europe par le dioxyde d’azote (NO₂), responsable de plus de 900 décès prématurés par an.
Le vendredi 4 octobre, jour du vote actant le report, des centaines de citoyens et d’organisations environnementales (Filter Café Filtré Atelier, Greenpeace, GRACQ, Bruxsel’AIR, et bien d’autres) se sont rassemblés pour dénoncer cette décision. Selon Bruxelles Environnement, un tel retard ferait dépasser les limites européennes de pollution sur 8 % des routes de la ville et pourrait coûter jusqu’à 19 millions d’euros d’amendes à la Région.
Cette mobilisation rappelle l’urgence d’agir pour un air plus sain à Bruxelles, et la nécessité de maintenir le cap fixé par la LEZ pour protéger la santé des habitants.